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Après cinq années d’étude et de recherche et une semaine après avoir reçu la certification OK Biodegradable Water, Bio-on, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de biomatériaux – notamment de bioplastiques – présente la première application réelle de son nouveau bioplastique entièrement biodégradable dans l’eau.
Un principe novateur
Bio-on vise à développer et produire des plastiques naturellement biodégradables composés principalement de betteraves à sucre et de cannes à sucre. Elle s’est lancée, en 2007, dans un projet de recherche et développement industriel sur les biotechnologies, que récompense aujourd’hui l’obtention de l’homologation « biodégradable dans l’eau ». L’innovation tient dans le procédé de détournement de ses matières premières qui sont les résidus des sucres alimentaires traités, essentiellement utilisés dans la production de biocombustibles.
Ce procédé s’appuie sur la fermentation et la purification des matières alimentaires. Pour la première fois dans le monde « le PHA (polyhydroxyalcanoate) est obtenu à partir de mélasse ou de jus de canne à sucre intermédiaires, ou de ses sous-produits, et non d’huiles ou d’amidons de céréales comme la majorité des biopolymères aujourd’hui présents sur le marché ». Suite aux nombreuses recherches faites sur les biomatériaux, les laboratoires ont développés un procédé unique de fabrication de biopolymères totalement respectueux de l’environnement. Selon Bio-on, le bioplastique PHA est en mesure de se dégrader sans laisser de résidus, après 10 jours passé dans l’eau douce ou dans l’eau de mer.
Une mise en valeur industrielle
Dans l’avenir, le but est d’utiliser ce bioplastique dans la fabrication à grande échelle de produits plastiques de grande consommation à bas prix. En effet, le procédé d’obtention du biopolymère à partir de matières premières peu coûteuses garantit son bon rapport qualité/prix.
C’est la société FLOS qui, le 18 avril 2012, a dévoilé en exclusivité, un modèle de lampe innovante 100% biodégradable dans l’eau, développé grâce à la biotechnologie PHA. L’icône du lancement de la commercialisation de ce bioplastique révolutionnaire est la célèbre lampe Miss Sissi, dessinée par Philippe Starck en 1991, jusqu’ici réalisée en polycarbonate, matière plastique la plus répandue dans l’industrie. L’administrateur délégué de Bio-on, Marco Astorri, déclare être fier « de présenter en avant-première mondiale le premier produit de design réalisé par notre bio-polymère PHAs avec FLOS, une marque prestigieuse et connue dans le monde ».
La continuité des projets
La collaboration entre les deux entreprises présage de nouvelles productions à grande échelle d’objets en bioplastique, ainsi que le développement toujours plus poussé de biotechnologies issues de déchets agricoles et industriels. Piero Gardini, président et administrateur délégué de FLOS insiste particulièrement sur l’importance de maintenir la recherche sur les nouveaux matériaux 100% biodégradables, sans impacts pour les sols et l’environnement, et impulsant davantage la transition énergétique. Il défend l’idée que les polymères « constituent une révolution totale dans le rapport produit de masse et environnement. »
Les résines de PHA peuvent être destinées à plusieurs types de produits tels que les poudres, le latex, les gels, les crèmes, certains vêtements, des objets décoratifs ou usuels, les emballages, entre autres. La question aujourd’hui est de savoir si les industriels convaincront et si les consommateurs adhèreront à l’utilisation de produits en bioplastique. L’avenir semble toutefois s’annoncer prometteur.
Source : Enerzine.com
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