L’amélioration de l’efficacité énergétique est un enjeu majeur pour répondre aux objectifs de la transition énergétique dans l’Union européenne et plus particulièrement en France. Les politiques énergétiques actuelles doivent atteindre un triple objectif : décarboner la production d’énergie, assurer la sécurité d’approvisionnement et maintenir la compétitivité des prix de l’énergie. Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les principaux outils pour poursuivre ces objectifs, mais si les énergies renouvelables peuvent offrir une énergie à faible teneur en carbone, ces technologies ne sont pas encore suffisamment évolutives, rentables et prévisibles. D’où la nécessité d’améliorer l’efficacité de nos systèmes énergétiques : en réduisant le besoin final en énergie, les prix de l’énergie pourraient être mieux contrôlés, la compétitivité de l’industrie pourrait être améliorée, la dépendance vis-à-vis des producteurs d’énergie extérieurs pourrait être réduite et les émissions de gaz à effet de serre pourraient être atténuées. En construction, c’est la RT 2020 qui vient durcir les critères thermiques.
Budget à prévoir pour une maison avec un excellent DPE
Comme pour tout projet immobilier, le prix de construction d’une maison passive dépendra de chaque projet. Qu’il s’agisse des matériaux utilisés, de l’entreprise que vous engagez, des techniques qu’elle utilisera, ou encore de la surface de la maison, tous ces éléments doivent être pris en compte pour la construction de maisons, passives ou non. C’est également le cas pour d’autres critères, comme :
- La zone géographique ;
- L’architecture extérieure ;
- Les aménagements prévus (panneaux solaires, récupération d’énergie des eaux grises, puits canadien, etc.) ;
- Plans (préconçus ou personnalisés).
Cependant, il est convenu que le prix d’une maison passive est plus élevé que celui d’une maison traditionnelle. Bien que cela reste une moyenne, on parle généralement d’un budget supérieur de 20 à 30 %. Une construction de maison neuve traditionnelle, respectant la réglementation RT 2012 et la norme BBC, coûte en moyenne entre 1300 et 1700 euros le mètre carré. Une maison passive varie entre 1500 et 2000 euros le mètre carré, bien qu’elle puisse monter jusqu’à 3000 euros le mètre carré. La construction terminée, c’est le diagnostic de performance énergétique qui validera la classe énergétique du logement.
Pourquoi construire une maison avec d’excellentes performances énergétiques ?
Le secteur du bâtiment est un domaine très vaste de l’efficacité énergétique, les bâtiments résidentiels en particulier. En Europe, environ 70 % de l’énergie domestique est utilisée pour le chauffage des locaux, et ce besoin pourrait être considérablement réduit. Trois types d’actions peuvent être envisagés pour améliorer l’efficacité des maisons et des bâtiments, tout au long de la chaîne de valeur énergétique. Tout d’abord, la consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre peuvent être réduites en changeant de source d’énergie, de l’électricité à la biomasse par exemple. Deuxièmement, la consommation d’énergie finale peut être réduite pour un même besoin énergétique en remplaçant une chaudière par une autre plus efficace. Troisièmement, les pertes d’énergie et les besoins en chauffage peuvent être réduits en rénovant l’enveloppe thermique des bâtiments.
Si les deux premiers types d’actions réduisent la consommation d’énergie en améliorant la source et la transformation de l’énergie, seule la rénovation thermique de l’enveloppe des bâtiments vise réellement une réduction des besoins énergétiques finaux. En effet, les maisons et les bâtiments anciens subissent d’importantes pertes de chaleur simplement à travers l’enveloppe, et ont donc besoin d’un chauffage plus puissant. Il existe une large gamme de technologies pour isoler les composants de l’enveloppe (murs, fenêtres, toits et sols) permettant une forte réduction des besoins énergétiques. L’utilisation de solutions technologiques de pointe peut, à terme, transformer les bâtiments en bâtiments à énergie quasi nulle. Le présent travail se concentre uniquement sur la rénovation de l’enveloppe, afin d’augmenter l’efficacité de l’utilisation finale.
Une isolation thermique renforcée
Les besoins en chauffage d’une maison passive doivent être inférieurs à 15 kWh/m²/an. Cette exigence est environ 3 fois supérieure à la norme RT 2012. Une isolation renforcée réduira efficacement les pertes de chaleur de la maison. Globalement, on peut s’attendre à environ 20 cm d’isolation au niveau du sol, 30 cm pour les murs et 40 cm pour le toit.
Dans le même temps, les ponts thermiques doivent simplement être éliminés. Ce sont des points de rupture dans la continuité de l’isolation qui se produisent aux jonctions entre éléments (une liaison entre un mur et un sol par exemple). Pour cette raison, une isolation thermique par l’extérieur est souvent privilégiée pour faciliter le traitement de ces liaisons.
L’isolation par l’extérieur permet également de profiter de toute la masse du matériau porteur à l’intérieur de la maison. Cela confère aux maisons passives une inertie thermique très élevée. C’est un vrai plus pour le confort d’été car les températures sont lissées. Au final, la température est quasiment constante toute l’année.
De plus, les fenêtres sont très performantes thermiquement, la plupart du temps avec du triple vitrage. La transmission thermique de la fenêtre Uw (châssis + vitrage) doit être inférieure à 0,8 W/m²K contre 1,1 W/m²K pour une très bonne fenêtre double vitrage.
Aussi, le facteur solaire g (c’est-à-dire la « perméabilité au soleil ») doit être supérieur à 50 % pour assurer un gain solaire passif satisfaisant. Enfin, il faut s’assurer d’une mise en place parfaite au niveau de la jonction cadre/cadre pour obtenir de bons résultats.
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